Végét’Alpes

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Projet n°6

INTRODUCTION

Le projet de coopération VÉGÉT’ALPES vise à structurer la filière agricole des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM). Il associe une agence de développement locale, une association d’agriculteurs biologiques, une entreprise de transformation et une université dans une démarche de Recherche et Développement à la dimension d’un département français.


PRESENTATION DU PROJET

Le projet VÉGÉT’ALPES concerne 4 GAL et couvre l’ensemble du département des Hautes Alpes. Il est piloté par l’Agence de Développement Économique et Touristique (ADDET 05) et AGRIBIO 05 (association de producteurs biologiques). Sont associés le laboratoire Acanthis et l’Université Grenoble-Alpes à travers son jardin botanique d’altitude du Lautaret.

Ce projet de coopération permet de conjuguer des compétences complémentaires pour construire un réseau solide et intégré autour des PPAM, en capacité de répondre aux enjeux économiques actuels comme aux évolutions climatiques futures. Le projet est à l’initiative d’actions fortes tout au long de la filière, depuis l’accompagnement technique et économique des producteurs, la connaissance scientifique et la transformation, jusqu’à la commercialisation et la promotion au niveau national et international.

Le projet associe les compétences du monde agricole, universitaire et de l’entreprise :

• des botanistes et des agronomes pour identifier et mettre en culture des plantes valorisables et adaptées aux évolutions climatiques ;

• des transformateurs de plantes qui innovent dans les techniques d’extraction et de distillation ;

• des acteurs de la gestion de projets pour comprendre les marchés économiques viables et asseoir une notoriété de la filière PPAM des Hautes-Alpes.

Autour des 4 partenaires du projet VÉGÉT’ALPES, un réseau d’une centaine d’acteurs s’est constitué, réunissant dans une dynamique collective chercheurs, producteurs, cueilleurs, herboristes, transformateurs, distributeurs et institutions publiques.


OBJECTIFS PRINCIPAUX

• Identifier les espèces créatrices de valeur, à confirmer et à prioriser, dans les marchés de la cosmétique, des compléments alimentaires, de la parfumerie, etc. ;

• Mettre en culture et assurer un suivi des itinéraires culturaux chez les producteurs et dans des lieux expérimentaux ;

• Identifier un modèle économique viable pour les producteurs et les industriels afin d’organiser des circuits courts d’approvisionnement, créateurs de valeur pour les entreprises haut-alpines ;

• Déterminer les procédés de transformation, de conservation et de valorisation des plantes. Ces investissements permettront à l’ensemble des acteurs du territoire de proposer des produits diversifiés issus de la filière PPAM des Hautes-Alpes ;

• Identifier les conditions de culture les plus favorables à la production des molécules d’intérêt par la plante (conditions environnementales, altitudinales, période de récolte…).

• Construire une offre globale d’aide au développement de la filière : parcelles agricoles expérimentales, identification de foncier disponible, investissements locaux dans des process de transformation, politique publique incitative, ingénierie financière, promotion, etc.


LA VALEUR AJOUTÉE DU PROJET

La filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) est très diversifiée, aussi bien au niveau de la production qu’au niveau des usages : alimentation, parfumerie, cosmétique, pharmaceutique, compléments alimentaires, vétérinaire… C’est une filière qui joue un rôle dans l’équilibre économique de la région par les externalités positives (tourisme, apiculture…) avec un impact fort dans les zones de montagne où ces cultures permettent de vivre du revenu de ces productions. Cette production a aussi la particularité d’avoir une forte identité territoriale et cette « pharmacopée populaire » est reconnue comme un véritable patrimoine immatériel par le Ministère de la Culture.

La filière des Hautes-Alpes représente 100 entreprises, 150 emplois directs sans compter l’activité saisonnière de cueillette, 400 hectares de cultures et plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaire. Les PPAM représentent une part significative des superficies certifiées en agriculture biologique.

VÉGÉT’ALPES est un projet de grande envergure par son échelle géographique, son caractère coopératif, et par sa recherche d’impact sur toute une filière agro-industrielle innovante. Le projet s’emploie à développer des synergies locales en réponse à des problématiques à la fois territoriales et globales.

Compte tenu de la dimension multifacette et multi-acteur de la valorisation des PPAM, ce projet de coopération inédit s’est déployé sur 4 territoires de GAL pour être efficace et pertinent : Sisteronais-Buëch, Gapençais, Serre-Ponçon-Ubaye-Durance et Grand Briançonnais. Les 4 GAL ont apporté un appui combiné en ingénierie, en accompagnement et en moyens financiers. Ces conditions essentielles ont permis à chaque composante de se renforcer et de gagner en compétences.

• Le suivi technique sur site des cultures agricoles s’est combiné à des formations, à un travail sur la réglementation et à la rédaction de documents techniques pour soutenir les installations futures ;

• Le travail en laboratoire avec l’Université Grenoble-Alpes et le Jardin du Lautaret a permis d’étudier les qualités physico-chimiques et biologiques de nombreuses plantes endémiques, constituant une base de données conséquentes pour un potentiel de valorisation future ;

• L’entreprise Acanthis Laboratoire a pu investir dans une nouvelle unité de distillation moderne pour diversifier l’offre de transformation de plantes et assurer de meilleurs débouchés.

• L’Agence de Développement des Hautes-Alpes a pris le rôle de chef de file pour faire travailler ensemble les acteurs d’amont en aval, jusqu’à explorer les opportunités sur le marché européen et mondial, dans un contexte de forte croissance de la demande en produits biologiques « Made in France ».

Grace à ce projet VÉGÉT’ALPES, la connaissance des acteurs de la filière et la reconnaissance mutuelle qui en est née permettent maintenant de sécuriser la filière, de tendre vers un approvisionnement en circuits courts et d’encourager à la conversion en agriculture biologique. Les résultats techniques et méthodologiques obtenus ont vocation à être diffusés et essaimés pour améliorer la connaissance des PPAM de montagne et asseoir la notoriété des Hautes-Alpes dans ce domaine.


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